Chaîne qui oses m'enlacer comme un serpent,
Songe, songe avant de me mordre de ta dent,
Avant de meurtrir ma cheville et mon poignet,
Songe à ce que je fus, digne de ton respect!
Le sort des hommes à mon bon plaisir fut soumis,
Mon épée leur ouvrant enfer ou paradis.
Songe, songe avant de me mordre de ta dent,
Avant de meurtrir ma cheville et mon poignet,
Songe à ce que je fus, digne de ton respect!
Le sort des hommes à mon bon plaisir fut soumis,
Mon épée leur ouvrant enfer ou paradis.
Précipité du haut de sa gloire dans la plus effroyable des misères, Al-Motamid devint l'un des plus grand poète de son temps. Dans la retraite sepulcrale d'un cul-de-basse-fosse, le corps meurtri, l'âme blessée, il exhala son tourment en d'émouventes élégies qui, surpassant en authenticité et en noblesse de sentiment toutes les compositions poètiques écrites depuis l'hégire, atteignant à la perfection classique.
Aprés cinq années de détention et une longue maladie,
Al-Motamid s'éteignit en 1095, à l'age de cinquante-cinq ans. Il fut enterré à Agmat au coté de Romaïka
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